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à propos de nous

Notre histoire

Extérieur Nuit, une association pionnière

Depuis plus de 30 ans l’association joue un rôle pionnier à Marseille et est reconnue pour la qualité et l’innovation de ses manifestations, son souci de mêler et diversifier les publics. Extérieur Nuit crée depuis 1988 à Marseille, des manifestations de cinéma remarquées au niveau national et européen…

« Berlin-Hollywood: Weimar en exil » « John Cassavetes: continuité »
« Tout Jacques Tati » « Les années Tanner » « Nicholas Ray »
« Les images de Godard » ; « Pier Paolo Pasolini, poète et cinéaste »
« Jean Eustache » « Serge Daney – hommage des passagers aux passeurs »
« Pierre Zucca » « Tonino Guerra, poète et scénariste »
« Youssef Chahine » et « Yousry Nasrallah »
 dans le cadre de Ciné Belsunce, projections en plein air, précédées de concerts sous la halle Puget et à l’espace Cézanne

2004 – « Retour à Berlin / Retour à Jean-Michel Palmier » Hommage à Jean Michel Palmier, avec qui Extérieur Nuit avait crée en 1988 la 1ere manifestation « Berlin Hollywood: Weimar en exil » et inaugurant les cycles de cinéma à La Vieille Charité

2006 – « Fassbinder/Sirk, projections croisées »

2007 – « M. Fritz Lang » films allemands et hollywoodiens du réalisateur en collaboration avec l’Institut de l’image

2008 – pour ses 20 ans, « VIVRE EN CINEMA» « TOUT Jacques Rozier, tout Jean François STEVENIN« » en mai date de l’anniversaire, et « TOUT JACQUES ROZIER » en nov. pour accompagner l’édition des films en video par Potemkine/Agnès B

2009 – « Pour en finir avec la Nouvelle Vague ? » avec André S. Labarthe et Jacques Rozier.

2010 – « Cinéastes, de notre temps / histoires au présent » avec André S. Labarthe.

2012 – « Serge Daney, une pensée en forme de boussole » projectons et colloque

2013 – pour ses 25 ans, Extérieur Nuit entame une série de cycles « Au fil des vagues », en collaboration avec Jacques Rozier.
La 1ère partie a eu lieu à Marseille en novembre et décembre 2013.
La deuxième partie « cinéastes des planches » a eu lieu en Avignon en février

2014 – La troisième partie « Une vague musicale » à Marseille les 21, 22, 23 novembre 2014

2018 – « A l’abordage », manifestation en coordination avec l’exposition « Jack London, dans les mers du Sud » à la Vieille charité, conçue avec Jacques Rozier et Michel Viotte, commissaire de l’exposition

 

EXTÉRIEUR NUIT
& JACQUES ROZIER

Depuis 2009, Extérieur Nuit poursuit les objectifs de montrer tous les films de Jacques Rozier, dans leur diversité, les inédits et les films en cours, et de l’inviter à transmettre au public, avec la clarté et la simplicité qui sont les siennes, des aspects de l’art cinématographique en relation avec les autres arts et avec l’histoire du cinéma.

Elle a entrepris de 2016 à 2021 la numérisation des films de Jacques Rozier avec le concours du CNC, de la Cinémathèque Française, de la Cinémathèque Suisse, et celui du laboratoire Hiventy.

En novembre 2021, elle a, en partenariat avec la Cinémathèque Française, organisé à Bercy une rétrospective quasi intégrale des films de Jacques Rozier.
Elle projette d’organiser à Marseille une rétrospective encore plus complète de l’oeuvre de Jacques Rozier, qui devait avoir lieu au Lincoln Center au mois d’aout, mais a été différée.

Jacques Rozier - CV

Il est un des  grands réalisateurs français.

Il est aussi l’auteur de films fondateurs de la Nouvelle Vague : Rentrée des classes, Blue Jeans, et Adieu Philippine, faisant avec Rentrée des classes de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur le lieu de naissance de la Nouvelle Vague.
cf Rentrée des classes tourné à Correns dans le Var, en 1955

Les cahiers du cinéma célébreront Adieu Philippine comme « le film le plus nouvelle vague de la nouvelle vague » dans le numéro spécial des cahiers du cinéma n° 138.

En plus de ses longs métrages (Adieu Philippine, Du côté d’Orouet, Les Naufragés de l’île de la Tortue, Maine Océan, Fifi Martingale), qui marquent l’histoire du cinéma comme des miracles d’humour, d’intelligence et de liberté, l’oeuvre de Rozier est abondante, généreuse. Elle comprend plus d’une trentaine de films, pour la télévision et le cinéma, des longs et des courts-métrages, des émissions …

 

FILMOGRAPHIE DE JACQUES ROZIER
coffret DVD Jacques Rozier

LONGS METRAGES
Adieu Philippine  (1961) 103’/nb
Du côté d’Orouet  (1973) 150’/coul.
Les Naufragés de l’île de la Tortue  (1976) 140’/coul
Nono Nenesse  (1976) /coul. (inédit)
Maine Océan  (1985) 131’/coul.
Josephine en tournée  (1990) 4 épisodes de 50’/coul.
Fifi Martingale  (2001) 127’/coul.
Le perroquet parisien (en cours)
Revenez Plaisirs Exilés (2010-2012)  sur « Alceste » de Lulli

COURTS METRAGES
Rentrée des classes  (1956) 24’/nb
Blue Jeans  (1958) 22’/nb
Romeos et jupettes  (1966) 11’/nb
Dans le vent  (1962 ) 8’/nb
Paparazzi  (1963) 22’/nb
Le parti des choses : Bardot /Godard  (1963) 8’/nb
Supplément au voyage en terre philippine (2008) 12’ nb et coul.

FILMS POUR LA TELEVISION
Cinéastes de notre temps : Jean Vigo  (1964) 90’/nb
Ni figue ni raisin n°5  (1965) 46’/nb
Ni figue ni raisin (n°8) de Corinthe  (1965) 61’/nb
Plusieurs Dim Dam Dom  (1967/1968/1968)
Vive le cinéma : Jeanne Moreau/ Orson Welles  (1972) 50’/nb
Marketing Mix  (1978) 15’/coul.
Lettre de la Sierra Morena (série : Lettre d’un cinéaste)  (1983) 30’/coul.
Oh oh oh Jolie Tournée  (1984) 60’/coul.
L’Opéra du Roi  (1989) sur ”Atys” de Lulli
Comment devenir cinéaste sans se prendre la tête (1995) 17’/coul.Arte

FILMOGRAPHIE DU REALISATEUR
Sorti de l’Idhec Jacques Rozier fait un stage de quelques semaines sur French Cancan de Jean Renoir, puis entreprend en production « sauvage » un premier court métrage, Rentrée des Classes, suivi d’un second, Blue Jeans.
Ces deux courts métrages obtiennent tous deux les distinctions à l’époque appelées « Primes à la qualité ».
 Rentrée des Classes est montré à Venise. Blue Jeans présenté au Festival de Tours attire l’attention de Jean-Luc Godard, à ce moment critique aux Cahiers du Cinéma.
En 1960, Rozier réalise son premier film Adieu Philippine, aperçu de la jeunesse française de l’époque avec en arrière-plan la guerre d’Algérie.
En 1962, l’Association française de la Critique de films, participant au Festival de Cannes et ayant décidé d’y décerner un Prix, désigne Adieu Philippine qui obtient ainsi historiquement le premier prix attribué par cette Association. Le film sort l’année suivante et devient l’un des films phares de la Nouvelle vague.
L’année suivante il produit et réalise en même temps en marge du tournage du Mépris deux documents : Paparazzi sur les rapports conflictuels de Brigitte Bardot avec ces photographes chasseurs d’images, dont la désignation sous le terme « paparazzi » n’est pas encore arrivée en France, et Le Parti des choses : Bardot-Godard sur la rencontre cinématographique inattendue à l’époque de ces deux stars, l’une du cinéma traditionnel, l’autre de la Nouvelle Vague.
En 1964, Rozier va travailler à l’ORTF pour réaliser Cinéastes de notre temps – Jean Vigo.
Toujours pour l’ORTF : il réalise deux fantaisies musicales dans une série initiée par Michèle Arnaud où il fait la rencontre de Pierre Richard  Ni figue ni raisin N° 5, Ni figue ni raisin N°8, émissions musicales Au cœur de la musique de Bernard Gavoty , un certain nombre de sujets pour Dim-Dam-Dom produits à l’ORTF par Daisy de Galard.
En 1969, il réalise Du côté d’Orouet qui inaugure la carrière cinématographique de Bernard Menez. Le film sera montré à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs.
En 1972 Vive le Cinéma, tourné au Ritz, avec Jeanne Moreau et Orson Welles.
En 1974, Les Naufragés de l’Île de la Tortue, film avec Pierre Richard et Jacques Villeret, alors débutant dont c’est le premier vrai grand rôle au cinéma, Patrick Chesnais, Maurice Risch.
En 1975, Nono Nenesse, première tentative en France de report sur pellicule 35mmm pour grand écran cinéma d’un enregistrement vidéo analogique, suite à la découverte par Jacques Rozier de 200 Motels film de Frank Zappa tourné de cette façon, ce que Rozier considère dès ce moment comme la technologie du futur.
Le sujet de Nono Nenesse est une pochade inspirée de Brats de Laurel et Hardy. Bernard Menez, Jacques Villeret, Maurice Risch se transforment en bébés puis en petits garçons, dans un décor construit à l’échelle, tourné aux Buttes Chaumont dans les studios de la SFP, avec la “bénédiction” de son Directeur général Jean Drucker. Le film a été réalisé en collaboration avec Pascal Thomas.
En 1985, Maine Océan fait se rencontrer de façon imprévisible des contrôleurs de la SNCF, des marins-pêcheurs de l’Île d’Yeu, une avocate parisienne, une danseuse brésilienne de l’Ecole de samba Beija Flor, un imprésario latino-américain.
1989, Joséphine en tournée une série de 4 épisodes sur une petite troupe sillonnant le Languedoc en représentation d’opérettes… ou de comédies de Molière.
Années suivantes films musicaux : L’Opéra du Roi sur Atys de Jean-Baptiste Lulli, « Revenez Plaisirs exilés » sur Alceste également de Jean-Baptiste Lulli, réalisés pendant la mise au point de ces deux opéras par leurs Directeurs musicaux William Christie et Jean-Claude Malgoire, et leurs Metteurs en scène Jean-Marie Villégier et Jean-Louis Martinoty
En 2001 Jacques Rozier présente à la Mostra de Venise Fifi Martingale, comédie sur le théâtre de boulevard avec Jean Lefebvre dans un rôle inattendu.
En 2010 et 2011, une autre version de Fifi Martingale sera présentée dans quelques  festivals en France (FID, La Roche–sur Yon) et à…. Tokyo.
En 2013 une version long métrage de Revenez plaisirs exilés est réalisée. Une première esquisse de cette version long métrage avait été auparavant présentée à l’Action Christine.
Un long métrage, Le perroquet parisien est en cours.

PRESSE [EXTRAITS]
« Un des plus grands cinéastes vivants est français : Jacques Rozier. Mais le sait-on suffisamment ?
Admiré par Eustache, Pialat, Godard, il est régulièrement remis sous les feux de l’actualité, sans qu’on puisse dire que son nom est véritablement familier à un large public (…)
Parmi les cinéastes français de sa génération, il est unique : il est à la fois un cinéaste authentiquement populaire, et résolument expérimental, (à la fois Pagnol, qui fut en son temps un novateur) et Godard.
Populaires, les films de Rozier le sont par les acteurs qu’il emploie : Bernard Menez que le cinéaste a découvert, et qui, sous sa direction, est un des plus grands acteurs français, … Pierre Richard qui au plus fort de sa popularité, s’est lancé dans l’aventure des Naufragés…»
Mais aussi Jean Lefebvre, dans Fifi Martingale (ndlc).
Christophe Mercier,
Les lettres françaises, 30 novembre 2004

(…) Ce génie a pour nom Jacques Rozier, et quiconque l’ignore devrait vite s’y frotter… De fait, rien de plus échevelé, de plus funambulesque ni de plus poétique n’est arrivé au cinéma français depuis Jean Vigo.
Jacques Mandelbaum,
Le Monde, 23 novembre 2008

Bien sûr, nul plus que Rozier n’a cherché à inventer son propre espace battu par un vent frais et salé, une utopie rendant possible lʼalliance du cinéma le plus libre et expérimental avec la grande comédie populaire. (… ) Rozier fabrique de lʼenchantement, de lʼintempestif et du délice hédoniste.
Comment fait-il ? On ne sait toujours pas, son art est dʼ autant plus impressionnant quʼ il ne se voit pas, la main du metteur en scène est le plus souvent invisible :
« Avec lui, le moindre gratin de pommes de terre devient sublime […] Cʼest un prince : il respire. Aucune colère, aucune agressivité, aucune jalousie », dira de lui son cousin en figures libres Jean-François Stévenin.
Un prince, vraiment.
Didier Péron,
Libération, novembre 2008

Seuls les grands cinéastes savent ainsi maîtriser le temps, l’obliger à dire ce qu’ils veulent lui faire dire.
Et comme Rozier ne fait pas étalage de cette maîtrise, laissant au spectateur le soin de jubiler en même temps que lui de ses trouvailles, ce dernier ne peut qu’entrer dans ce jeu.
La fluidité même.

Emile Breton 

Jacques Rozier, le temps et le hasard
L’humanité
26 novembre 2008

 

Notre objectif

Notre objectif est aussi de faire rencontrer réalisateurs et critiques majeurs avec le public ainsi que les artistes de plus haut niveau de disciplines différentes, notamment sur des problématiques de transversalité entre le cinéma et les autres arts (la musique, la danse, le théâtre) : les réalisateurs Alain Tanner, Jean-François Stévenin, Jacques Rozier, Robert Kramer, Joao César Monteiro, le chercheur et universitaire Jean-Michel Palmier, les critiques et réalisateurs Alain Bergala, Jean-Claude Biette, André S. Labarthe, les critiques et historiens du cinéma Raymond Bellour, Jean Douchet, Emile Breton, Serge Daney, Bernard Eisenschitz, Jean Narboni, les chefs d’orchestre Jean Claude Malgoire, les metteurs en scène Jean-Marie Villégier, la chorégraphe de danse baroque Christine Bayle, disciple de Francine Lancelot …

Par la création de manifestations originales, sous-tendues par une grande exigence cinéphilique, et par son travail auprès des publics, Extérieur Nuit a su établir des collaborations auprès du CIPM, des Variétés, du FIDMarseille, du GRIM, de Marseille Objectif Danse, du  polygone étoilé, de l’Institut de l’image, de l’Alhambra, du CRDP…

 

Michèle Berson /
co-fondatrice & directrice artistique d’Extérieur Nuit

Cinéma Les Variétés Marseille-2007