hommage
à jacques rozier
Marseille décembre 2024
Jacques Rozier,
les acteurs, la musique et le théâtre
8 & 15 décembre 2024 | de 14h à 19h
La Vieille Charité | salle le miroir
DIMANCHE 8 DÉCEMBRE / de 14h à 18h
1990 | Restauré | 1, 2
épisodes de 50′
Avec Bernard Menez, Henri Guybet, Lydia Feld, Carlo di Angelo, Yves Afonso, Rosette, Jean Paul Bonnaire, Roger Trapp, Nicolas Silberg, Michèle Brousse
Lily Strasberg, actrice de boulevard, qui triomphe dans L’OEuf de Pâques avec le rôle de Joséphine, achève la saison avec sa 457e représentation. Elle décide de descendre dans le Midi pour se reposer et réconforter Charles, son ex-beau-frère, directeur d’une petite compagnie qui joue des opérettes désuètes n’attirant plus grand monde.
Il va se reconvertir en jouant des extraits de pièces de Molière, après avoir phagocyté une compagnie, elle aussi en perdition, et en essayant de convaincre Lily Strasberg, qui a un nom au théâtre, de jouer avec eux pour attirer le public.
Nono nenesse
Avec Bernard Menez, Jacques Villeret, Maurice Risch.
Jacques Villeret, Bernard Menez et Maurice Risch en poupons dans des décors démesurés, pour le pilote d’une série télé burlesque qui ne verra finalement jamais le jour. 26 minutes délirantes,inspirées d’un célèbre court métrage de Laurel et Hardy, Les Bons petts diables, où l’on voyait déjà le duo en nourrissons dans des chaises et lits géants.
Rencontre avec Bernard Menez /
Le travail d’acteur avec Jacques Rozier
Marc Fabien Bonnard (sr)
Auteur de trois cents chansons, écrites, entre autres, pour Dalida, Annie Cordy, Mireille Mathieu et Bernard Menez (« Jolie Poupée »), Marc-Fabien Bonnard, est parolier et scénariste,. Né à Ménilmontant, cinéphile bercé par la nouvelle vague de François Truffaut à Jacques Rozier, il nous invite, à découvrir le show-biz sous un angle différent : Mireille, Michel Berger, Véronique Sanson, Charles Aznavour, Marie-Christine Barrault, Jean-Jacques Beinex, Anouk Aimée, et bien d’autres.
Jacques Rozier
(Mostra de Venise sept 2001)
Hommage à Jacques Rozier
Jacques plus qu’un ami, un père spirituel, Jacques voulait être et rester un homme libre. Liberté qu’il s’octroyait et qu’il accordait à tous sans distinction.
J’ai rencontré Jacques en 86, il avait la soixantaine épanouie, l’énergie, le volontarisme et la combativité du Vendéen. Bernard Menez me l’avait présenté au moment de la sortie de Maine ocean. J’avais été témoin d’une dispute homérique lorsque Bernard avait voulu que Jacques coupe les vingt dernières minutes du film. Jacques loin de reculer avait tenté de le persuader que c’était justement l’élément déterminant de son cinéma : l’étirement du temps. Le temps à profusion, sans modèle, le temps qui donnait le tempo à l’évasion, il ne sacrifierait pas son oeuvre pour répondre aux exigences des distributeurs.
Jacques avait tranché pour le bonheur de son cinéma, à la hauteur de ses aspirations, fidèle à sa vision personnelle et jubilatoire de l’étirement du temps.
En 89, Jacques me convoque aux studios Francoeur où il venait de commencer le tournage de Joséphine en tournée. C’était un lundi. Au départ, il était question d’écrire une chanson pour les besoins de son téléfilm, en pastichant les opérettes de Francis Lopez. Après une heure de discussion, je devais rendre ma réponse. Comment résister au sourire désarmant de Jacques. Je
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devais me rendre dès le lendemain à Béziers. À l’arrivée, je devais rester pour toute la durée du tournage, soit deux mois, et écrire une dizaine de chansons avec le compositeur Reinhardt Wagner, compositeur entre autres de Jean-Jacques Beinex ; moi qui ne voyageais jamais et qui avais une sainte horreur de la chaleur, me voilà bel et bien parti pour l’aventure Rozier.
J’étais traversé à la fois par la peur et par l’envie. Peur de ne pas assurer le travail très particulier de l’écriture en direct et envie de réaliser un rêve que je caressais depuis longtemps : suivre le tournage d’un film. Jacques m’avait demandé de camper un petit rôle, le valet du torero Bernard Menez. Jacques aimait faire confiance, alors le grand challenge : ne pas la trahir, sa confiance.
9 h du matin, le bitume fondait, essayage des costumes, tournage par canicule à quoi s’ajoutait les spots.
Je devais écrire la chanson dans la soirée, l’après-midi, on la répétait avec des comédiens qui n’avaient jamais chanté et vers 18 h, Jacques commençait à tourner parfois jusqu’à 2 h du matin.
Jacques demandait au costumier de chanter, à son accessoiriste de jouer. Jacques voulait à tout prix tourner pendant la feria de Béziers. Ses deux cameramen avaient refusé pour cause de jours féries. Jacques m’avait proposé de me passer la caméra et me voilà parti pour une nuit de feria à filmer deux comédiennes dont Rosette, l’égérie de Erich Rohmer, dans les bodegas, avec les Bitterrois ivres morts. Jacques sans le savoir m’avait donné l’occasion d’accomplir mon rêve caché de devenir réalisateur. Pour Jacques, rien n’était impossible.
Ainsi, il avait décidé de faire rentrer un taureau dans une pièce attenante au théâtre des allées Paul Riquet. L’estrade avait failli s’écrouler et les comédiens s’étaient échappés. Jacques avait assuré et assumé.
Jacques avait l’humilité des grands. Je l’avais invité à la fête des impressionnistes à Chatou. Je venais de découvrir Marcel Carné à la Maison Fournaise.
« Jacques, aimerais-tu rencontrer Marcel Carné ? »
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Jacques : « Demande-lui si ça ne le dérange pas ! »
Marcel Carné et Jacques Rozier s’étaient entretenus pendant plus d’une heure, rencontre de la nouvelle et l’ancienne vague. Jacques l’héritier de Jean Renoir et de Jean Vigo avec Carné dont Jacques admirait Les enfants du paradis.
Jacques connaissait toutes les disciplines ; entre autres, la danse et la musique baroque. Mémorable souvenir d’un événement que Jacques avait initié à Champigny-sur-Marne, l’histoire de la danse – avec le concours d’une chorégraphe qui dirigeait tous les apprentis danseurs – à travers le menuet, la gavotte, la tarentelle jusqu’au hip-hop. Le spectacle commençant à 20 h s’était terminé à 2 h du matin. Grands-parents, parents et petits enfants avaient répondu présent. Un grand succès. Ce spectacle avait été filmé ; sans doute est-il possible de retrouver les images.
Jacques m’appelle, son preneur de son est tombé malade :
« Pourrais-tu le remplacer ? »
Je lui demande de quoi il s’agit ; je pensais que c’était uniquement pour une interview. Il s’agissait en fait d’une captation de l’opéra Alceste de Lully à Versailles qu’il rebaptisera : Revenez plaisirs exilés.
Je lui donne mon assentiment sous réserve que le soir même nous pourrions vérifier la qualité de mon travail. Étonnamment, le résultat était excellent.
Radio France venait faire une captation de cet opéra. Jacques avait placé des micros pour comparer avec ma prise de son à la perche. Le constat était saisissant : dans la version Radio France, il n’y avait aucun relief.
Mon emploi de perchman devait durer plus d’un mois. Jacques était en train de filmer, j’étais derrière lui en train de prendre le son. Soudain, le rideau de fer de l’opéra se referme. Jacques continue à filmer, imperturbable. Je le tire en arrière pour empêcher l’accident. Jacques s’énerve ; tout à sa concentration de capter des images, il n’avait pas pressenti le danger. Il m’en remerciera plus tard.
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Intermède culinaire.
20 h 30, acte I, top cuisine
Jacques Rozier sort le couteau Pradel du tiroir de la cuisine, la planche à découper et se met en quête du persil plat pour le hacher en mille morceaux ; il ne sourit pas, il a la froideur exemplaire de ces grands chefs cuisiniers pour lesquels la gastronomie atteint des sommets vertigineux et dont la concentration représente la clé de voûte de leur art.
22 h, acte II
Jacques entouré de têtes d’ail de feuilles de menthe, de brindilles de thym, de laurier, se terre, invisible rivé aux fourneaux, le sourcil épais dans la position du général qui inspecte ses troupes dans l’alignement le plus complet et faisant régner la terreur sur tous les appareils ménagers qui lui obéissent, le petit doigt sur la couture du chaudron
23 h 30, acte III
Jacques nous annonce la fin des grandes manoeuvres, voire des hostilités. Un subtil fumet glisse sous la porte de la cuisine qui s’entrebâille pendant que les convives en douce somnolence restent rivés à leur siège de peur d’en tomber. Sous les vivats du seul resté éveillé, tout va s’enchaîner. Le repas prend sa vitesse de croisière. Les marins marinés au vin rouge se redressent dignement et munis de leurs tridents harponnent dans leur assiette la bête, rôtie à point final.
Jacques cherchait toujours à faire partager ses passions. Jamais il ne s’épanchait sur ses difficultés à trouver des aides financières. Il restait élégant.
Jacques a gagné le grand large, là où le temps n’a plus d’emprise, libre enfin libre, libre à perpétuité.
Longue vie à son oeuvre si personnelle, si originale, reflet de son humanisme, insensible aux honneurs, gardant en lui un sens profond de l’honneur.
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DIMANCHE 15 DÉCEMBRE / de 14h à 18h
1990 | Restauré | 3, 4
épisodes de 50′
Avec Bernard Menez, Henri Guybet, Lydia Feld, Carlo di Angelo, Yves Afonso, Rosette, Jean Paul Bonnaire, Roger Trapp, Nicolas Silberg, Michèle Brousse
Lily Strasberg, actrice de boulevard, qui triomphe dans L’OEuf de Pâques avec le rôle de Joséphine, achève la saison avec sa 457e représentation. Elle décide de descendre dans le Midi pour se reposer et réconforter Charles, son ex-beau-frère, directeur d’une petite compagnie qui joue des opérettes désuètes n’attirant plus grand monde.
Il va se reconvertir en jouant des extraits de pièces de Molière, après avoir phagocyté une compagnie, elle aussi en perdition, et en essayant de convaincre Lily Strasberg, qui a un nom au théâtre, de jouer avec eux pour attirer le public.
Oh, oh, oh, jolie tournée
JACQUES ROZIER
France | 1984 | extaits
Hommage à Yves Afonso et à Jean-Paul Bonnaire
Le travail d’acteur avec Jacques Rozier et Molière
Le Perroquet Parisien (extraits)
6eme LONG METRAGE DE JACQUES ROZIER tourné aux 3/.4
Avec : Luis Rego, Pedro Almendariz, Lydia Feld, Rosette, Jean Paul Bonnaire
Un jeu de dupes.
Balthazar Duval,(Luis Rego) réalisateur télé « à la ramasse », téléphone à Salvator Cortazar, (Pedro Almendariz) producteur espagnol, quasi ruiné par la sortie ratée de son dernier film, pour lui proposer un « sujet en or », dont il n’a pas la moindre idée. Rencontrant par hasard Coco Latour (Lydia Feld), actrice de séries télévisées, et tombant sur un vieux polar à la couverture déchirée, le perroquet p…?, Il en fait, avec l’aide de cette dernière, le sujet convoité lançant Salvator et ses domestiques (Rosette et JP Bonnaire) à la recherche de l’écrivaine, auteur du roman, pour acquérir à tout prix les droits.
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