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Pierrot le Fou

DIMANCHE 30 OCTOBRE 2022

Ce film fait partie de la séance de 16:00 | Cinéma Le César

Pierrot le Fou

Jean-Luc Godard
France-Italie | 1965 |  112 min


D’après le roman Le Démon d’onze heures de Lionel White.

Avec :  Jean-Paul Belmondo, Anna Karina

 

Réalisation : Jean Luc Godard, assistants : Jean Pierre Léaud,…

Scénario : Jean Luc Godard, et Remo Forlani d’après Obsession, de Lionel White

Producteur : Georges de Beauregard

Musique : Antoine Duhamel et Serge Rezvani

Directeur de la photographie :Raoul Coutard 

Montage : Françoise Collin

 

 

Bande annonce :

Pierrot quitte Paris pour la Méditerranée avec Marianne poursuivie par des tueurs venus d’Algérie.

Pour le tournage de Pierrot le fou, Godard et Raoul Coutard choisissent le Techniscope, format panoramique d’acquisition à deux perforations qui offre davantage de profondeur de champ et de confort dans la gestion de l’espace scénique.

 

Lorsque l’on voit – ou revoit – Pierrot le fou, cette omniprésence de la littérature surprend agréablement. Nous avons alors l’impression de voir pour la première fois de la véritable poésie au cinéma, et non plus un onirisme de bazar que certains osent qualifier de ” poétique “. Dans ses films, Godard, non seulement cite de la littérature, mais il en crée, il travaille le texte, le mot, à la manière d’un écrivain.

 

“Elle est retrouvée. Quoi ? L’ Eternité – C’est la mer allée, avec le soleil “ 

Arthur Rimbaud

 

” Pendant que j’assistais à la projection de Pierrot, j’avais oublié ce qu’il faut, paraît-il dire et penser de Godard. Qu’il a des tics, qu’il cite celui-ci et celui-ci là, qu’il nous fait la leçon, qu’il se croit ceci ou cela… enfin qu’il est insupportable, bavard, moralisateur (ou immoralisateur) : je ne voyais qu’une chose, une seule, et c’est que c’était beau. D’une beauté surhumaine. Physique jusque dans l’âme et l’imagination. 

Ce qu’on voit pendant deux heures est de cette beauté qui se suffit mal du mot beauté pour se définir : il faudrait dire de ce défilé d’images qu’il est, qu’elles sont simplement sublimes. 

Mais le lecteur d’aujourd’hui supporte mal le superlatif. Tant pis. je pense de ce film qu’il est d’une beauté sublime. C’est un mot qu’on emploie plus que pour les actrices et encore dans le langage des coulisses. Tant pis. Constamment d’une beauté sublime. Remarquez que je déteste les adjectifs. ” Louis Aragon (1965)